L’animation et la communication
Plutôt que de miser sur des solutions technologiques, le choix a été fait de travailler en lien étroit avec les entreprises et de consacrer l’essentiel des moyens disponibles à la mise en œuvre d’actions de communication et de promotion sur les lieux d’emplois : animations aux entrées de site ou sur les parkings, stands d’information dans les lieux de restauration, actions de sensibilisation dans les réunions de service, mise à disposition de supports de communication clés en main (affiches, vidéos, podcasts, etc.).
Pour installer et entretenir la dynamique, un challenge covoiturage inter-entreprises est organisé chaque année. Sa vocation est d’inciter les salariés à tester le covoiturage et de mettre à l’honneur les entreprises qui enregistrent les taux de participation les plus forts.
Le site internet du dispositif (www.covoiturage-arcjurassien.com) permet de répondre aux principales questions que se posent les covoitureurs et les entreprises qui souhaitent s’investir dans la promotion du covoiturage.
Les outils développés
Pour faciliter la pratique du covoiturage, le dispositif a contribué directement ou indirectement au déploiement d’un réseau d’environ 80 aires de covoiturage.
Il se tient à disposition des entreprises pour les informer (sous forme de conseils individualisés, de réunions collectives ou de webinaires) et les accompagner dans leurs réflexions et actions en matière de mobilité durable (mesure du potentiel de covoiturage, sessions de formation, etc.).
Des outils de gestion du covoiturage ont également été développés, certains à usage des entreprises (fairmove par exemple), d’autres à usage des covoitureurs eux-mêmes, pour les aider à s’organiser.
Les résultats
Depuis l’origine, le dispositif a été régulièrement évalué par le biais de comptages aux frontières et aux entrées de parkings, mais aussi par le biais d’enquêtes menées auprès des référents mobilité et des collaborateurs des entreprises adhérentes.
Ces évaluations ont montré que la part modale du covoiturage avait doublé en leur sein depuis le début de l’opération, passant à 25% de covoitureurs réguliers (tous salariés confondus) et que les nouveaux covoitureurs étaient presque exclusivement d’anciens autosolistes.
Globalement, il s’agit de niveaux de pratique qui restent très élevés comparés aux résultats constatés ailleurs en Suisse et en France où on dénombre en moyenne 4 % de covoitureurs sur les trajets domicile-travail.
La dernière évaluation menée fin 2022 a par ailleurs mis en évidence :
- Que 36% des frontaliers français des entreprises adhérentes covoiturent alors que la part modale moyenne du covoiturage observée aux frontières à l’heure de pointe du matin est sensiblement inférieure (23%).
- Que 70% des entreprises adhérentes ont une opinion positive du dispositif qu’elles jugent efficace.
Le rapport coût/bénéfice du dispositif est donc très bon et valide a posteriori les options stratégiques prises en 2011 : les dépenses engagées annuellement en faveur du covoiturage ne suffiraient pas pour financer une ligne performante de transport collectif qui ne répondrait potentiellement qu’aux besoins d’une petite minorité des actifs du territoire