Genèse et objectifs
À partir du début des années 2000, les entreprises de l’Arc jurassien, notamment sur le versant suisse, connaissent un fort dynamisme qui les conduit à se développer et à élargir progressivement leur bassin de recrutement. Le nombre de travailleurs frontaliers augmente aussi, entraînant avec lui une forte croissance du trafic automobile et des nuisances associées : congestion aux passages des frontières, risque accru d’accidents, stationnement anarchique dans les villages, saturation des parkings des entreprises, pollution atmosphérique et sonore… La situation inquiète les pouvoirs publics français et suisses qui décident d’unir leurs efforts, de se regrouper pour mettre en œuvre des solutions adaptées à un territoire peu dense et de mutualiser des ressources et des moyens à l’échelle du bassin de vie et d’emplois.
Une analyse approfondie des mouvements domicile-travail réalisée en 2010 montre que les possibilités de mise en œuvre de transports publics ou de navettes d’entreprise efficaces sont limitées compte tenu de la forte amplitude des horaires de travail et de la dispersion des origines et des destinations. Dans ce contexte, les élus optent pour le déploiement d’une politique ambitieuse de promotion du covoiturage qui est perçu comme l’alternative la plus pertinente à l’autosolisme. Pour obtenir le financement de ce projet transfrontalier, un dossier Interreg est déposé en 2011 par huit partenaires français et suisses. Accepté, il donnera naissance au dispositif « Covoiturage de l’Arc jurassien ».
Orientations cadre
Le premier programme Interreg, qui a porté sur la période 2011-2013, a été mis à profit pour concevoir et installer un dispositif totalement ciblé sur les déplacements domicile-travail des travailleurs frontaliers. La dynamique enclenchée, deux autres programmes Interreg ont suivi, en 2014-2015 d’abord, puis entre 2015 à 2019. Ces programmes successifs ont permis d’affiner le concept initial, d’expérimenter et d’élargir à la fois le territoire et le champ d’actions qui, depuis 2015, englobe l’ensemble des déplacements domicile-travail qui ont l’Arc jurassien franco-suisse pour origine ou pour destination. Début 2019, le dispositif impliquait 16 partenaires territoriaux, essentiellement des collectivités locales, agissant sur un espace homogène de 580’000 habitants et de 274’000 emplois dont 40’000 emplois frontaliers.
Depuis la fin de l’année 2019, le dispositif de promotion du covoiturage de l’Arc jurassien associe 18 partenaires suisses et français.
Financement
Le budget total du programme, entre 2011 et 2019, s’est élevé à 2.9 M€ / 3.2 MCHF HT, soit environ 370’000 € / 415’000 CHF par an HT en moyenne. Les principaux financeurs ont été la Confédération, les Cantons et arcjurassien.ch côté suisse, le FEDER dans le cadre du programme INTERREG France-Suisse et le Commissariat du Massif du Jura côté français. Le solde du financement a été pris en charge par les partenaires territoriaux qui se sont en outre impliqués dans le pilotage du projet au sein d’un comité dédié coanimé par arcjurassien.ch et par le Parc naturel régional du Haut-Jura.
Depuis 2019, le coût annuel du projet s’élève à environ 200’000 CHF HT / 180’000 € par an. La Région Bourgogne-Franche-Comté a pris le relai des crédits FEDER.
Les résultats du projet de promotion du covoiturage de l’Arc jurassien



Les économies annuelles pour covoitureur



Les chiffres clés



